La Slovénie. D’abord, une douceur de vivre. Qui nous a suivie partout. Nous avons découvert le paysage côtier, ainsi que les montagnes du nord-ouest. Le reste sera pour une prochaine fois, peut-être.
Et dans ce Sud-Ouest maritime, plaisir de visites des grottes – les célèbres jame de Postojna et Skocjan ; deux grottes très différentes, la première plus touristique mais plus accessible, plus ludique – en un mot plus familiale ; la seconde demande des efforts de marche et un léger refus du vertige, dès lors les enfants grimaceront probablement, les centaines de marches se parcourant en une heure et demie. Mais pas de foule. Un conseil pour Postojna : choisir la visite sans guide mais avec un audioguide – le groupe part en premier, tous écoutent religieusement leur appareil, et la visite se fait dans un quasi-silence proprement miraculeux.
Piran nous a en revanche laissés déconfits : présentée comme une Venise locale, elle est sans doute une Venise du pauvre, peuplée et moderne, avec des vestiges usés. Nous y sommes restés une heure, après être montés au sommet de son agréable tour. Certains me trouveront sévère, sans doute.
Un célèbre haras à Lipica, où l’on trouve de superbes chevaux lipizzans, est une halte qui plaira aux plus jeunes, avec des guides parlant un français remarquable.
À faire aussi : la visite du château de Predjama, véritable labyrinthe qui exaltera l’imagination. Un Robin des bois du cru y périt dans des conditions rocambolesques. Avec audioguide en français.
Avant de monter au Nord, goûtons donc les agréables vins locaux, avec un rouge rocailleux qui plaît au palais. La nourriture, ici comme ailleurs, emprunte aux pays alentour, et on y trouvera des influences italienne, croate, hongroise.
De fait, dans ce Sud-Ouest, il fallut parler anglais, italien ou allemand, la proximité de ces deux derniers pays expliquant qu’on en use plus que de raison.
Rocaille autrement plus imposante au Nord, dans la région de Bled-Bohinj, avec un beaux paysages, des lacs aux bleus émouvants, et un décor carrément alpin (puisque nous y sommes), avec des passages en campagne bien verte et dotée d’animaux bêlant ou meuglant. Quelques routes à épingles dans la montagne, qui peut parfois rivaliser avec la Trollstigen norvégienne, dans sa capacité à tordre à l’extrême la chaussée et les nerfs (cf. pour rire, sur Google Maps, la route entre Kranjska Gora et Trenta). En été néanmoins, les monts parurent gris, pierreux. Une froideur qui cogne, ce qui n’est pas pour déplaire cependant.
Une attraction impressionnante : au lac de Bohinj, emprunter un téléphérique qui emmène à 1500 mètres d’altitude en moins de dix minutes. Le faire très tôt, sinon la cabine sera pleine, et sans doute inaccessible – mais enfin, c’était une bonne chose d’y entrer, car la Slovénie était aussi en altitude, en plus d’être au milieu du chemin.
Sylvain Zorzin.
Photos prises avec un Pentax MX-1.
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